danse orientale : des femmes dansent

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Danse orientale : connaître les danses qui représentent l’Orient

Temps de lecture : 7 min

La danse orientale est généralement pratiquée par les femmes. C’est une occasion pour elles de montrer leur féminité et les sentiments qui les animent. Le Moyen-Orient est rempli de richesse et la danse en fait partie. Des danses orientales traditionnelles aux danses populaires, la danse orientale a de quoi plaire au plus grand nombre. 

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Histoire de la danse orientale

La danse orientale originaire du Maghreb et du Proche-Orient s’est imposée comme l’une des danses les plus festives et esthétiques. À ses débuts, il s’agissait d’une danse improvisée et spontanée. Aujourd’hui, il existe divers styles de danses orientales. Mais, cela découle de son histoire que nous allons voir à l’instant. 

Son origine

La danse orientale naît d’une danse bien connue, la danse du ventre ou raqs sharki. Mais le terme “danse du ventre” a été considéré comme étant réducteur. C’est Napoléon en visite en Egypte qui donna ce nom, en sachant que dans le pays raqs sharki signifie littéralement “danse orientale”. Par ailleurs, la danse orientale est reconnue comme l’une des danses les plus anciennes du monde notamment dans les pays de l’Afrique du nord Liban, en Turquie et en Egypte. 

Beaucoup de mythes se sont créés autour de l’arrivée de la danse orientale. Certains pensent qu’elle est liée aux anciens rites de fertilité, à l’ésotérisme et à la religion. Mais, en réalité, il existe très peu de sources fiables à ce sujet. Mais, une chose est sûre, la danse orientale a commencé à se développer en Egypte avec l’arrivée d’Indiens au xe siècle. 

La danse sous l’empire ottoman

Sous l’empire ottoman, il était courant que des femmes de différentes nations cohabitent sous un harem. La plupart d’entre elles étaient musiciennes, poètes ou lettrées. Elles dansaient uniquement entre elles et non devant un public masculin ou un sultan car la danse renvoyait à une image dégradante. En effet, les occidentaux avaient un rapport problématique au corps issu du puritanisme religieux. La danse avait une image vulgaire car elle n’était vue que dans des lieux de prostitution. 

La danse orientale dans les spectacles

C’est à partir de 1926, au Caire que la danse orientale apparaît dans les spectacles. Notamment, grâce à la danseuse syrienne Badia Masabni. Dans ces lieux, on retrouve essentiellement des danses orientales d’origine égyptienne puisqu’au cours des années 1930, les danseuses égyptiennes acquierent une notoriété lorsque Le Caire devient la capitale en matière de spectacle de danse orientale. La notoriété grandissante, les danseuses sont formées avec des cours de danse classique afin de fusionner une gestuelle de scène avec des déplacements et des arabesques aux mouvements orientaux, notamment le mouvement de bassin. Même si cette danse est appréciée en Europe, dans les pays du Moyen-Orient, elle est reniée et les danseuses sont comparées à des prostituées. 

L’Egypte au cinéma

Au cours des années 1940 et 1950, l’Egypte est la production la plus importante du Moyen-Orient et à l’image d’Hollywood, le pays produit des comédies musicales. Par conséquent, le métier de danseuse et d’actrice se démocratise et les femmes s’initient à la danse. La culture égyptienne est mise à l’honneur et de grands compositeurs et chanteurs n’hésitent pas à écrire des musiques. Aussi, les danseuses sont prises de plusieurs influences. Notamment, les ballets russes, les comédies musicales américaines et les danses populaires égyptiennes.  

Après quoi, au début des années 1960, les frères Reda créent une troupe de danse où les chorégraphies combinent les costumes et le style des danses folkloriques égyptiennes mélangé au style des ballets russes et des comédies musicales hollywoodiennes. Cela marque un véritable tournant dans la culture égyptienne puisque les danseurs et les professeurs ne font qu’évoluer le style, la technique et la méthode d’enseignement des cours de danse orientale. 

danse orientale : une femme danse

Le raqs sharki

Le raqs sharki est bien plus qu’une danse, il s’agit d’un symbole de féminité, de passion et de grâce. Elle a su capturer et inspirer les écrans et les spectacles du monde entier. L’origine de cette danse est sujette à débat mais il est clair qu’elle a été influencée par diverses cultures, notamment par l’empire ottoman et égyptien. 

Les mouvements de la danse

Le raqs sharki se danse avec des mouvements fluides et expressifs qui permettent de mettre en valeur la grâce du corps humain. Pour ce faire, les danseuses utilisent des isolations, ce sont des mouvements d’une partie du corps qui bouge indépendamment du reste. Ensuite, pour réussir la danse, il faut exécuter des ondulations du ventre, des vibrations et des rotations des hanches

Pour compléter la danse, des costumes traditionnels sont ajoutés. Ils sont généralement composés de soutien-gorge orné, d’un pantalon voilé ou d’une jupe et d’une ceinture visibles avec des perles, des sequins et des paillettes pour accentuer les mouvements de la danseuse. Les costumes sont porteurs d’histoire et de signification, reflétant les traditions du pays. 

Enfin, la musique véhicule l’âme de la danse. En effet, les rythmes créés par les darboukas et les tambours ainsi que les instruments à vent mettent les spectateurs dans une ambiance hypnotique.  

Les danses folkloriques

Les danses folkloriques orientales sont propres à une région. Effectivement, le saïdi par exemple est originaire de la Haute-Egypte ou encore le melaya de la région d’Alexandrie. Ces danses ont toutes une particularité, que nous allons voir maintenant. 

Le saïdi

Les origines du saïdi proviennent d’un art martial ancestral égyptien qui se pratique avec un bâton sur un fond de musique joué avec des percussions et un instrument à vent appelé Tahtib. À l’époque, ce sport était pratiqué exclusivement par des hommes. 

Les mouvements

Les pas de tahtib ont fini par être incorporés à la danse au cours des années 1950 afin de mettre en valeur le folklore égyptien et de le propulser au rang artistique. Ainsi, le saïdi est né d’une imitation des formes de combat du tahtib accompagné d’une canne ou d’une crosse agrémenté de mouvements de danse du ventre et de danses occidentales

Les femmes danse en robe avec une canne avec un foulard autour de la tête. Les mouvements sont féminins avec une posture moins linéaire et moins statique avec un léger jeu de séduction. La danse est verticale avec des mouvements descendants vers la terre. Aussi, vous trouverez des rebonds vers le sol, des déplacements de pieds plats, des accents des épaules vers le bas en étant ancrés dans le sol. 

La melaya

La melaya porte le nom du voile noir avec lequel il est dansé. Ses origines sont attribuées à l’Egypte. Il est le reflet des traditions et de la culture du pays. En effet, au 19ème siècle, il était utilisé pour les femmes appartenant aux classes ouvrières et qui travaillaient en tant que vendeuses de poissons sur les marchés. 

La maleya est la caractéristique principale de la danse. Ce vêtement est souvent noir, décoré de motifs traditionnels portés par une danseuse. S’il est présent, c’est pour accentuer les mouvements du corps. De plus, la danseuse le fait tournoyer et onduler autour d’elle en synchronisation avec la chorégraphie. 

La danse se caractérise par des mouvements amples et fluides du tronc, des hanches et des bras. Quant aux déplacements, ils sont lents et précis. Les hanches sont principalement utilisées pour des isolations et des ondulations qui sont des mouvements clés de la danse. 

La danse fellahi 

La danse fellahi est originaire des régions rurales, elle caractérise l’identité culturelle de nombreux peuples. Bien plus qu’une danse, c’est un moyen d’expression pour les communautés qui y sont attachées. En effet, elle permet de raconter des histoires, des rituels et des célébrations

Cette danse est un spectacle riche visuellement de par ses mouvements spécifiques et ses pas. D’ailleurs, elle crée une ambiance immersive pour les spectateurs. Cela se ressent par ses mouvements gracieux et fluides à l’image des mélodies et rythmes traditionnels. 

Aussi, au sein de la danse vous trouverez des costumes et accessoires indispensables. Les tenues sont colorées, ornées de perles ou de broderies. Concernant les accessoires, il y a des bâtons ou des foulards pour accentuer les mouvements et donner une dimension symbolique à la danse.

Pour ce qui est de la musique, on y trouve des tambours, un luth et de la flûte. 

Le ghawazee

Le ghawazee est une danse gitane originaire de l’Inde, plus précisément de la tribu des Nawaar qui ont immigré en Egypte. 

Cette danse est décrite comme débordante d’énergie, notamment pour ses mouvements rapides et rythmés des hanches, des bras et des jambes avec une agilité maîtrisée. 

Comme pour les danses précédentes, les tenues sont aussi importantes. Ici, les tenues, principalement des jupes amples et des châles tourbillonnants, sont colorées et richement ornées. 

La musique est composée de percussions, d’instruments à cordes, de mélodies et de chants exubérants. Ainsi, une synchronisation entre les musiciens et les danseurs s’opère, créant une symbiose. 

Les danses populaires

Les danses populaires orientales sont des danses aussi bien effectuées dans un cadre privé que pour des festivités. 

Le baladi

La danse baladi ou “danse du pays” qui trouve ses origines dans les quartiers populaires des villes égyptiennes. Autrefois, elle était pratiquée dans les rues, les cafés et les fêtes des quartiers. C’est une danse profondément ancrée dans la culture égyptienne reflétant les traditions et la joie. 

Cette danse se distingue par son ancrage au sol, ses mouvements et ses ondulations élégantes de hanche et de bassin. Par ailleurs, le baladi a pour but de raconter une histoire, alors les danseurs n’hésitent pas à utiliser leur visage pour transmettre des émotions. 

Les tenues portées par les danseurs sont simples mais élégantes pour mettre l’accent sur les mouvements. Ce sont généralement des jupes amples et des foulards délicats. 

En outre, le baladi est souvent exécuté dans des contextes communautaires et sociaux. Il est donc important pour les danseurs d’établir des interactions avec le public, en les invitant à participer. 

Le shaabi

La danse shaabi a vu le jour dans les quartiers des grandes villes d’Egypte comme Le Caire. Elle vient d’un mélange de traditions musicales et dansantes avec des influences contemporaines. 

L’une des caractéristiques les plus marquantes de cette danse sont ses mouvements rapides et dynamiques des pieds, des hanches et des bras. De plus, les pas s’accordent parfaitement avec la musique, notamment grâce aux mouvements des pieds vifs et marqués en créant des rythmes entre des pas rapides et des moments de pause. Par ailleurs, l’énergie de la danse provient du folklore égyptien et du hip hop contemporain

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Pour conclure

Au cours de cet article nous avons vu différents types de danses orientales. La première catégorie est le raqs sharki. Elle fait partie des danses traditionnelles, composée essentiellement de mouvements fluides et expressifs, d’ondulations du ventre, des vibrations et des rotations des hanches. 

Ensuite, nous avons passé en revue les danses folkloriques orientales, notamment le saïdi et le melaya

Enfin, nous nous sommes intéressés aux danses populaires avec le baladi et le shaabi

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