Danse soufie : danseur

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Danse soufie : émotions et traditions au cœur de la spiritualité

Temps de lecture : 9 min

Curieux de découvrir une danse qui allie mysticisme et bien-être ? La danse soufie, pratiquée par les derviches tourneurs, est bien plus qu’un spectacle. Elle invite à une connexion profonde entre le corps et l’esprit, ancrée dans des siècles de tradition spirituelle.

Cette pratique, héritée du soufisme, transforme chaque mouvement en méditation et chaque rotation en quête intérieure. En France ou à l’étranger, elle séduit par son approche unique de la spiritualité.

Envie d’en savoir plus sur ses origines, sa symbolique et ses bienfaits ? Cet article vous dévoile tout pour vous initier à cette expérience singulière.

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Introduction à la danse soufie

Mystérieuse, envoûtante, la danse soufie intrigue et fascine depuis des siècles. Pratiquée principalement par les derviches tourneurs, cette danse spirituelle plonge ses racines dans les enseignements du soufisme, une branche mystique de l’islam. Elle ne se résume pas à des mouvements esthétiques ; elle est un voyage intérieur, une méditation en mouvement où chaque rotation amène le danseur un peu plus près de l’extase spirituelle.

Mais d’où vient cette danse si singulière ? Comment s’est-elle développée pour devenir un art sacré, un chemin vers l’élévation de l’âme ? Et surtout, comment peut-elle aujourd’hui encore toucher nos vies modernes, entre apaisement mental et exploration spirituelle ? Que vous soyez curieux, passionné de danse, ou en quête d’une nouvelle pratique méditative, cet article vous invite à découvrir la danse soufie sous toutes ses facettes.

Née dans les terres de l’ancien Empire ottoman, mais accessible aux quatre coins du monde, cette pratique pourrait bien transformer votre façon de voir la danse – et peut-être même de vivre votre spiritualité.

Les origines de la danse soufie

La danse soufie, aussi connue sous le nom de Sama ou de danse des derviches tourneurs, puise ses origines dans les enseignements du soufisme, une branche mystique de l’islam qui recherche l’union spirituelle avec le divin. Cette tradition ancienne aurait vu le jour au XIIIᵉ siècle grâce à Jalal al-Din Rumi, un poète et mystique persan dont les écrits célèbrent l’amour universel et la quête intérieure. Inspiré par la musique et la poésie, Rumi enseignait que l’extase spirituelle pouvait être atteinte par la danse, chaque mouvement de rotation représentant un passage entre le monde matériel et le divin.

La symbolique de cette danse est puissante : les derviches, vêtus de leurs longues tuniques blanches, tournent en spirale, un geste symbolisant l’abandon de l’ego. La main droite tendue vers le ciel et la gauche tournée vers la terre, le danseur incarne le rôle de canal entre le monde céleste et le monde terrestre, reliant l’humain à l’infini.

Au fil des siècles, la danse soufie s’est étendue bien au-delà des terres de la Perse et de l’Empire ottoman. Elle est devenue un rituel universellement reconnu, un art spirituel admiré pour son caractère unique et sa capacité à éveiller la paix intérieure. Traversant les époques, cette danse continue aujourd’hui de porter en elle des messages de tolérance, d’amour et de paix – des valeurs intemporelles qui résonnent encore profondément dans nos sociétés modernes.

La pratique de la danse soufie

La pratique de la danse soufie, également appelée Sama, est bien plus qu’un simple enchaînement de mouvements : c’est un rituel sacré qui allie musique, chant et méditation. La danse commence dans le calme, les derviches – vêtus de leur tenue traditionnelle, une longue robe blanche symbolisant la pureté – se concentrent en silence. Dès que les instruments résonnent, chaque danseur entame des rotations lentes et continues, les bras déployés pour recevoir l’énergie divine et la transmettre à la terre.

Le rituel suit un ordre bien précis. Les danseurs effectuent quatre séquences de rotation, chacune représentant un état de conscience supérieur. Pendant la première phase, ils se détachent de leur ego, symbolisant le début de leur voyage spirituel. Dans les phases suivantes, les mouvements s’intensifient, et le derviche atteint un état méditatif profond, jusqu’à ressentir une sensation d’unité avec l’univers.

L’accompagnement musical, essentiel au rituel, inclut des instruments traditionnels comme le ney (une flûte de roseau) et le daf (un tambour), apportant une profondeur émotionnelle à chaque pas. À travers cette danse, les soufis recherchent un état de transe spirituelle, un moment suspendu où le corps et l’esprit fusionnent en parfaite harmonie, créant une expérience de paix et de sérénité.

Le rituel de la danse soufie

Le rituel de la danse soufie, aussi nommé Sama, est une cérémonie spirituelle où chaque geste et chaque son porte une signification profonde. Avant de commencer, les danseurs entrent dans un état de méditation, se libérant de leurs pensées terrestres pour se préparer à la rencontre du divin. Lorsqu’ils commencent à tourner, leur bras droit s’élève vers le ciel, captant l’énergie céleste, tandis que leur bras gauche s’oriente vers la terre, redirigeant cette énergie vers le monde. Ce geste sacré crée un équilibre parfait entre l’homme et l’univers, chaque rotation représentant une prière en mouvement.

Les tenues traditionnelles

Les tenues des derviches tourneurs sont à elles seules des symboles puissants. La longue robe blanche, appelée tennure, représente la mort de l’ego et la pureté de l’âme en quête de lumière. Sur leur tête, les danseurs portent le sikke, un chapeau cylindrique en feutre, symbolisant la pierre tombale de leur attachement au monde matériel. Avant de danser, le derviche porte également un manteau noir, qu’il retire pour montrer sa volonté d’abandonner son ego et d’entrer pleinement dans le rituel.

Instruments musicaux

La musique occupe une place essentielle dans le rituel du Sama. Les derviches dansent au son du ney, une flûte de roseau dont les notes mélancoliques symbolisent le souffle divin, et du daf, un tambour large et résonant qui ancre le rythme de la danse. Ces instruments, accompagnés du oud (instrument à cordes) et du kanoun (cithare), créent une atmosphère envoûtante, propice à l’élévation spirituelle. La musique guide les danseurs, chaque note les portant plus près de la communion avec le divin.

Les mouvements

Les mouvements des derviches sont à la fois simples et empreints de grâce. En tournant sur eux-mêmes, les danseurs alternent entre des rotations lentes et des tours plus rapides, atteignant un état de transe. Chaque rotation est une prière, un acte de détachement du monde matériel. En levant les bras, ils deviennent un canal entre la terre et le ciel, et chaque mouvement devient une invitation à s’ouvrir à l’univers, laissant derrière eux toute individualité pour ne faire qu’un avec l’infini.

Les différents styles de danse soufie

Au fil des siècles, plusieurs styles de danse soufie ont émergé, chacun avec des rituels et des traditions uniques. Parmi eux, le Sama Mevlevi et les derviches Bektashi sont les plus connus, offrant chacun une approche distincte de cette quête spirituelle.

Sama Mevlevi

Le Sama Mevlevi, pratiqué par les derviches tourneurs de l’ordre Mevlevi, fondé par les disciples de Rumi, est sans doute le plus célèbre. Ce style est un hommage au poète et mystique persan et suit une structure très codifiée. Les derviches Mevlevi dansent en cercles, leurs mouvements précis et gracieux symbolisant la dissolution de l’ego. Ce style est surtout pratiqué en Turquie, où il attire de nombreux curieux et pèlerins chaque année.

Les derviches Bektashi

Les derviches Bektashi, quant à eux, appartiennent à un ordre soufi qui se distingue par sa simplicité et son ouverture spirituelle. Leur pratique de la danse est moins codifiée et parfois plus contemplative, intégrant des chants et des prières silencieuses. La danse Bektashi est souvent perçue comme une danse de l’âme, permettant à chacun de se reconnecter à sa propre essence intérieure sans les contraintes d’un rituel formel. Originaires d’Anatolie, les derviches Bektashi incarnent une forme de spiritualité accessible et intime, inspirant de nombreux adeptes à travers le monde.

Où pratiquer la danse soufie ?

Que vous soyez novice ou déjà captivé par la profondeur de la danse soufie, plusieurs lieux dans le monde offrent des opportunités pour expérimenter ou approfondir cette pratique spirituelle. Que ce soit en France, où l’enseignement de la danse soufie se fait dans des centres spécialisés, ou dans ses terres d’origine à l’étranger, des lieux de rencontres et de stages permettent de vivre pleinement cette expérience mystique.

En France

Micadanses avec Rana Gorgani

À Paris, le centre Micadanses propose des ateliers de danse soufie animés par Rana Gorgani, une danseuse soufie reconnue pour sa pédagogie et son approche spirituelle. Française d’origine iranienne, Rana Gorgani est l’une des rares femmes à transmettre cet art traditionnel au public occidental. Ses ateliers permettent de découvrir les fondements de la danse soufie tout en explorant son potentiel méditatif. Avec elle, les participants apprennent non seulement les mouvements, mais aussi la philosophie et la symbolique qui les sous-tendent, pour faire de chaque rotation un moment de communion avec le divin.

Ateliers réguliers et stages

En dehors de Micadanses, plusieurs autres centres culturels en France organisent des ateliers réguliers et des stages dédiés à la danse soufie. Ces événements, souvent ouverts à tous, permettent de s’initier aux techniques de rotation, à la gestion du souffle et à la méditation en mouvement. Ils sont encadrés par des enseignants passionnés qui cherchent à transmettre l’essence spirituelle de cette pratique, dans un cadre bienveillant et ouvert. Ces ateliers sont également l’occasion de rencontrer d’autres pratiquants et de partager un moment de paix et de sérénité.

À l’étranger

Turquie

La Turquie, en particulier la ville de Konya, est considérée comme le cœur spirituel de la danse soufie. C’est ici, dans le mausolée de Rumi, que chaque année des milliers de pèlerins et de curieux viennent assister aux cérémonies des derviches Mevlevi. Les centres culturels de Konya et d’Istanbul offrent des stages et des programmes d’immersion permettant aux visiteurs de découvrir la pratique de la danse soufie de manière authentique. Ici, dans un cadre empreint de spiritualité, les participants peuvent s’initier au Sama dans la plus pure tradition Mevlevi.

Iran et Égypte

En Iran, berceau historique du soufisme, plusieurs écoles et centres culturels continuent de transmettre cet art mystique. Bien que la pratique publique de la danse soufie soit parfois restreinte, il existe des cercles privés où la transmission de cette tradition se fait dans un cadre intime et respectueux. Ces lieux permettent aux passionnés de découvrir la danse dans sa forme la plus mystique, au plus près de son essence originelle.

En Égypte, la danse soufie prend une forme un peu différente, appelée Tannoura. Pratiquée principalement lors de festivals et d’événements culturels, la danse Tannoura est colorée et expressive, intégrant des éléments culturels égyptiens tout en restant fidèle aux principes du soufisme. Des stages et spectacles sont organisés au Caire, permettant aux visiteurs de découvrir cette version vibrante de la danse soufie et de plonger dans l’atmosphère unique des rituels égyptiens.

Bienfaits de la danse soufie

Au-delà de son esthétique captivante et de sa profondeur spirituelle, la danse soufie apporte de nombreux bienfaits, tant physiques que spirituels. Chaque rotation, chaque souffle, chaque moment de méditation active contribue à enrichir le pratiquant, lui offrant une expérience de bien-être unique qui nourrit le corps et l’esprit.

Sur le plan physique

La danse soufie, avec ses rotations répétées, sollicite de nombreux groupes musculaires et améliore naturellement l’équilibre. La rotation permet de travailler les muscles stabilisateurs et d’affiner la coordination, tandis que la régularité des mouvements contribue à renforcer l’endurance. De plus, cette pratique encourage une respiration profonde et rythmée, favorisant une meilleure oxygénation du corps, ce qui aide à réduire les tensions et à stimuler le métabolisme.

En tournant autour de soi-même, on apprend aussi à gérer l’espace et son propre corps dans le mouvement, développant une conscience corporelle accrue. Au fil des séances, les pratiquants ressentent souvent une amélioration de leur souplesse et une sensation de légèreté physique. Ainsi, la danse soufie devient une forme d’entraînement en douceur, combinant exercice physique et méditation active.

Sur le plan spirituel

Sur le plan spirituel, la danse soufie est avant tout une quête intérieure. En se détachant des préoccupations matérielles et en s’immergeant dans les rotations, le danseur accède à un état méditatif intense, propice à l’introspection et à l’élévation de la conscience. Chaque tour devient une prière silencieuse, une invitation à laisser l’ego de côté pour s’ouvrir au divin, à l’univers.

La pratique régulière de la danse soufie aide également à trouver la paix intérieure. Les mouvements répétitifs et le rythme de la musique induisent un état de transe qui favorise le lâcher-prise, permettant d’apaiser le mental et de réduire le stress. Pour beaucoup, cette danse devient un espace de ressourcement, un moment privilégié pour reconnecter avec soi-même et retrouver un équilibre spirituel. En somme, la danse soufie est une porte vers une spiritualité accessible, une façon de se recentrer, d’apaiser son esprit et de cultiver un sentiment de sérénité qui perdure bien au-delà de la séance.

Conclusion

La danse soufie, en alliant tradition et spiritualité, invite à une profonde exploration de soi. Par ses mouvements et son rythme méditatif, elle offre un espace pour cultiver équilibre physique et sérénité intérieure. Pratiquée en France comme à l’international, elle séduit ceux en quête de sens et de reconnexion.

Chaque étape de cette danse vous rapproche d’une expérience unique et inspirante. Des ateliers réguliers aux cérémonies sacrées, elle vous ouvre à des pratiques et à une communauté centrée sur la paix et l’harmonie.

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