Danser enceinte : bonne ou mauvaise idée ?

Danser enceinte : les bienfaits

La grossesse est une étape cruciale dans la vie d’une future maman. Durant cette période, il est important de maintenir une forme physique. Être une danseuse s’avère être une excellente option aux multiples vertus aussi bien pour la mère que pour le futur bébé. Prête à danser enceinte ? 

Soulager les maux de grossesse

L’avantage de la danse prénatale est qu’elle est conçue pour répondre aux besoins des femmes pendant la grossesse. Nous savons que les maux de dos sont récurrents pendant la grossesse, notamment en raison de la pression exercée par le bébé sur la colonne vertébrale. Mais, grâce aux mouvements doux et ciblés de la danse, les tensions sont relâchées et les muscles du dos sont renforcés pour un soulagement optimal. Aussi, les ligaments de l’utérus sont sollicités pouvant entraîner des douleurs dans la région pelvienne. La danse offre des mouvements fluides qui contribuent à assouplir ces ligaments pour soulager l’inconfort. Enfin, vous pouvez retrouver des mouvements faits pour aider à renforcer le périnée, une zone souvent mise à l’épreuve pendant la grossesse. 

Stimulation de la circulation sanguine

Lorsqu’une femme danse enceinte, elle stimule l’ensemble de son corps avec des mouvements amples et rythmés qui activent les muscles, qui eux-mêmes activent la circulation sanguine. Cela favorise un meilleur transport de l’oxygène et des nutriments vers tous les organes, notamment vers l’utérus, là où est logé le bébé. De plus, la stimulation de la circulation sanguine permet de prévenir les problèmes circulatoires tels que les varices ou les oedèmes. Pour finir, une bonne circulation sanguine permet d’avoir une meilleure oxygénation des tissus autant pour le fœtus que pour la mère. 

Renforcement musculaire

La danse apporte un renforcement musculaire au niveau des muscles abdominaux et lombaires, ce qui aide à stabiliser le bassin et à maintenir la colonne vertébrale. Par ailleurs, le renforcement musculaire permet de préparer la femme aux efforts requis lors de l’accouchement. 

Gestion du poids

Pratiquer une activité douce pendant la grossesse comme la danse aide à prévenir une prise de poids excessive. Cela permet de réduire le risque de complications lié à un surplus de poids, comme de l’hypertension artérielle et un diabète gestationnel. De plus, la danse aide à maintenir une masse musculaire adéquate et à prévenir l’excès de graisse. En outre, grâce aux mouvements rythmés, la danse permet de brûler des calories tout en tonifiant les muscles. 

Réduction du stress et de l’anxiété

La danse active la libération d’endorphines, qui sont les hormones du bien-être. Ils procurent une sensation de détente et de bonheur, aidant ainsi à réduire le stress. Par ailleurs, la danse agit comme un régulateur naturel qui aide à stabiliser les variations hormonales qui sont normales durant la grossesse. 

Amélioration de l’équilibre et de la coordination

La danse stimule l’équilibre corporel grâce aux mouvements variés et contrôlés qui sollicitent les muscles stabilisateurs du corps. Aussi, cette discipline réduit le risque de chutes en renforçant les muscles du tronc et en améliorant l’équilibre. Elle développe également la coordination motrice. 

Création d’un lien avec le bébé

En bougeant en rythme, la future maman communique avec son bébé d’une manière sensorielle. Les mouvements sont doux et fluides et peuvent apaiser et rassurer le fœtus. La danse permet également de créer une connexion rythmique entre la mère et l’enfant. En effet, l’enfant peut sentir les mouvements de la mère pour créer un lien intime à travers la danse. Aussi, cette activité physique développe la sensibilité de la mère envers les besoins et les mouvements de son bébé. Enfin, la danse permet de créer des souvenirs précieux, laissant une empreinte durable dans leur relation.

Les risques et les précautions à prendre 

La danse est une activité physique qui peut être pratiquée durant la grossesse à condition de respecter certaines règles et précautions. Alors, quels sont les risques de danser enceinte et comment les éviter ? 

Les risques de danser enceinte

Danser enceinte peut présenter des risques à la fois pour la mère que pour le bébé : 

• Le risque de chute : la grossesse modifie le centre de gravité et d’équilibre, ce qui la rend plus susceptible de tomber. Une chute peut occasionner des blessures, un décollement du placenta, des saignements ou encore une fausse couche. 
• Le risque de coup : il n’est pas rare que la femme enceinte puisse recevoir des coups au ventre, ce qui peut endommager le placenta, cordon ombilical, le foetus ou d’autres complications. 

D’autres risques

• Le risque d’hyperthermie : la danse augmente la température corporelle, ce qui peut être dangereux pour le bébé. Si le corps a une température trop élevée, le bébé peut avoir des malformations congénitales, notamment au niveau du cœur et du cerveau.
• Le risque d’hypoxie : la danse fait grimper la consommation d’oxygène. Alors si l’apport en oxygène est trop faible, le bébé peut subir un manque et affecter son développement et sa croissance. 
• Le risque de contractions : la danse stimule l’utérus, ce qui augmente le risque de contractions. Elles peuvent être plus ou moins intenses ou régulières et déclencher un accouchement prématuré. 

Les recommandations pour éviter ces risques

Il est important de suivre quelques conseils pour minimiser les dangers potentiels de danser enceinte : 

• Consulter un médecin ou une sage femme avant de commencer la danse pour avoir un feu vert ou non en fonction de l’état de santé et du stade de grossesse. 
• Choisir un style de danse adapté, notamment les danses douces comme la danse classique, orientale, africaine ou moderne. 
• Adapter son rythme et son intensité en fonction de sa condition physique. 
• Il est conseillé de suivre des cours de danse spécialisés pour les femmes enceintes. C’est-à-dire, des cours de danse prénatale, conçus par Sonia Duchesne. 
• Porter une tenue confortable et adaptée. 
• Éviter les mouvements brusques et violents. 
• Surveiller les signaux du corps. 
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Les types de danse à privilégier ou à éviter

Il est crucial de bien choisir les types de danse appropriés aux femmes enceintes. 

Les danses adaptées pendant la grossesse

• Danse classique : elle favorise la posture, l’alignement corporel et le renforcement musculaire en douceur. 
• Danse libre : la future maman peut suivre son propre rythme et donc adaptable à tous les niveaux de forme physique. 
• Danse orientale : cette danse met l’accent sur les mouvements de hanche et de bassin, ce qui augmente la souplesse et renforce les muscles du tronc, bénéfique pendant la grossesse. 
• Danse prénatale : les cours sont adaptés pour répondre aux besoins physiologiques de la grossesse. 

Les danses à éviter

• Les danses à impact élevé comme le hip-hop, le jazz ou la danse contemporaine qui peuvent exercer une pression intense sur les articulations et les ligaments. Ce sont des mouvements à éviter durant la grossesse. 
• Les danses au sol qui exigent de se relever et de se coucher rapidement au sol sont risquées pour la mère en raison de la pression exercée sur l’utérus. 
• Les danses en couple qui impliquent des mouvements de torsion car ce n’est pas adapté à la grossesse. 

Jusqu’à quel stade peut-on danser ? 

Durant le premier trimestre de la grossesse, la mère est tout à fait apte à danser de la même manière que lorsqu’elle n’était pas enceinte. Pour autant, il est primordial de rester à l’écoute du corps et de réduire l’intensité si des nausées, de la fatigue ou tout autre inconfort se font ressentir. 

Lors du deuxième trimestre, les femmes se sentent plus énergiques et plus à l’aise dans leurs mouvements. Puis au fur et à mesure que la grossesse avance, notamment au troisième trimestre, la future mère se doit d’être plus attentive envers son corps puisque les mouvements peuvent devenir plus difficiles à réaliser en raison de la taille du ventre. En général, il est possible de danser jusqu’au 7ème mois de grossesse en évitant les gestes brusques, les chutes, les sauts, les torsions et les coups dans le ventre. 

Peut-on danser après l’accouchement ? 

La reprise de la danse après avoir donné la vie dépend de plusieurs facteurs. Le premier est le type d’accouchement effectué par voie basse ou césarienne. Dans un second temps, il s’agit de détecter la présence de complications ou non comme des hémorragies, des infections ou encore une déchirure. Troisièmement, il faut prendre en compte la rééducation du périnée et des abdominaux puis le niveau de pratique avant la grossesse. 

Mais de manière générale, il est conseillé d’attendre 6 semaines post-partum avant de reprendre la danse et d’avoir un avis favorable de la part d’un médecin ou d’une sage-femme. Ensuite, il faut s’assurer que la rééducation du périnée est complète car elle permet de renforcer les muscles qui soutiennent les organes génitaux et urinaires afin d’éviter les risques d’incontinence. 

Pour conclure

Au cours de cet article, nous avons vu qu’il était tout à fait possible de danser en étant enceinte, d’ailleurs cette activité procure des bienfaits pour les femmes enceintes : 

• Soulager les maux de grossesse

• Stimulation de la circulation sanguine

• Renforcement musculaire 

• Gestion du poids

• Réduction du stress et de l’anxiété

• Amélioration de l’équilibre et de la coordination

• Création d’un lien avec le bébé

Mais, il faut faire attention aux risques potentiels : 

• Le risque de chute

• Le risque de coup

• Le risque d’hyperthermie 

• Le risque d’hypoxie

• le risque de contractions

Pour les éviter au maximum, vous pouvez : 

• Consulter un professionnel de santé

• Choisir un style de danse adapté

• Adapter le rythme et l’intensité

• Éviter les mouvements brusques et violents

• Surveiller les signaux du corps

La danse prénatale et post-partum

Concernant les formes de danses adéquates pour les femmes enceintes, vous pouvez vous tourner vers  : 

• La danse prénatale

• La danse orientale

• La danse libre

• La danse classique

Enfin, les femmes enceintes peuvent pratiquer la danse jusqu’au 7ème mois de grossesse et reprendre l’activité au bout de 6 semaines post-partum. 

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